vendredi, octobre 28, 2016

Grand Trail des Templiers 2016

festival des templiers
Récit de course du Grand Trail des Templiers le dimanche 23 octobre 2016 à Millau. Première course internationale pour ma part, la course mythique du Festival des Templiers. Un énorme challenge, la découverte des Causses, des mois d'attente, un week-end entre sportif comme je les aime.

Détails de la course

Inscription : 

Inscription uniquement en ligne à partir de février (ne pas tarder).
Site web : http://www.festivaldestempliers.com

Dossard :

Dossard électronique, temps de passage, suivi live.
À retirer du jeudi au samedi.
En cadeau : un coupe vent sans manches Kalenji, un buff, une casquette, une médaille et un tee shirt manches longues Kalenji (finisher).
Repas complet offert à l'arrivée.
cadeau grand trail templier 2016

Détails :

Libellé Type Commune Distance Dénivelé + Tarif
Grand Trail des Templiers Trail Millau 76km 3550 85€
Runner Chrono 2016
Elle 76km 14h49

Parcours :

Trace grand trail templiers 2016
dénivelé grand trail templiers 2016
Course populaires avec 2500 dossards distribués.
4 barrières horaires.
Un départ qui vous donne des frissons avec la musique d'Era, les fumigènes rouge, l'écran géant, le sas élite… Des émotions grâce aux supporters plein d'entrain tout le long du parcours.

Course qualificative UTMB® : 4 points (new)

Résumé du Grand Trail des Templiers - 2016

Lui - 76 km et 3550 D+

Mes entrainements :
  • Je teste l'entrainement croisé depuis 1 mois : 2 à 3 séances de CAP (sortie longue trail EF, fraction en côtes, fractio sur piste…) , 1 à 2 séances de natation (1h) et 1 à 2 séances de vélo de route (1h). J'ai aussi fait un trail de 65km 2 mois avant.

Météo : nuage, vent, de 10° à 15°C
Mon équipement : chaussures Adidas Terrex Skychaser, tee-shirt trail, chaussettes trail, coupe vent Kalenji, veste KDO sans manches, manchons mollets Booster, sac Grivel avec poche à eau (boisson d'effort maison), 2 gourdes avec eau, bâtons Leki trail, MP3, montre chrono, bracelet avec dénivelé.

La passion du trail m'a amené vers la course mythique des Templiers. En effet, depuis que je me suis mis au long c'est l'une des courses que j'attendais le plus. Un passage obligé dans la vie d'un traileur.
Après ma grande déception en août de ne pas avoir franchi la ligne d'arrivée sur le Trail des Fantômes, j’ai intensifié les entraînements, notamment en travaillant le dénivelé et l’entraînement croisé pour éviter les blessures.

Nous sommes une dizaine à nous lancer dans l'aventure, chacun à ses attentes et ses objectifs et nous ne sommes pas tous sur la même course.
Logement réservé, course validée, valises bouclées, mon frère de trail passe nous chercher jeudi à 4h30 du matin car ma chérie démarre son aventure le vendredi.

La veille de la course j'essaie de ne pas trop me fatiguer, gros dodo le matin, petite balade au salon du trail l’après-midi et encouragement des potes sur les courses du samedi.
Je suis plutôt détendu, je sais que j'en suis capable, même si j’y vais surtout pour être finisher au fond de moi j'ai quand même un objectif (13h). Je me dis que si j'y arrive c'est la cerise sur la gâteau, mais le principal c'est bien de le terminer sans souffrance physique et avec le smile.
22H30 au lit, les affaires sont prêtes, ma tête est vidée, je m’endors rapidement sans stress.

préparartion grand trail templier 2016
4H15 le réveil sonne, mon frère de trail est déjà au taquet, William Wallace a déjà enfilé sa tenue de combat lol. Ce n'est pas une image mais la réalité lol, il a décidé de parcourir les Causses en kilt, peinturluré de bleu avec sa hache de guerrier, sans montre, sans bâtons et même sans tee-shirt !
Je vérifie si je n’ai rien oublié, je déjeune et j’enfile une tenue de guerrier bien plus classique. J'ai très peu faim mais je me force, j'ai un peu mal au ventre. Je bois un thé, un jus d'orange, 2 energy ball confectionnées par ma moitié et 3 dattes. Et petit passage par les toilettes obligatoire.
On part assez tôt pour éviter les embouteillages et pouvoir se garer facilement. On évite de se stationner trop prêt du départ pour que ma chérie puisse repartir rapidement vers le prochain ravito.
Après 15 minutes de marche nous y sommes, depuis le temps que l'on parle de cette course ! Quelques photos, des petits de mots de réconfort, un bisous et je me place dans le sas. Et là je m’aperçois que j'ai oublié mon bracelet avec le dénivelé, les ravitos et les kilomètres. Tant pis je regarderai sur mon phone !

départ grand trail templier 2016
Je suis excité et euphorique, les paroles du speaker font monter l’adrénaline et la musique d’Era, le décompte me donnent les larmes aux yeux. Un départ grandiose sous les fumigènes rouges et les applaudissements.
Ça part très fort devant, normal quand tu sais que c'est un trail international avec de grands champions. J'ai peur d'être vite aspiré par les autres et de partir trop vite, je ne sais pas trop comment aborder la course.
Il y a 3 kilomètres de bitume avant d'attaquer la première montée. De nombreux participants sont déjà sur le bord de la route pour soulager leur vessie mdr. Je trottine les premiers mètres et je finis en marche rapide. Mon pote me lance “j'y vais, lâche rien, rendez-vous à l'arrivée !”.
Quelques mètre plus tard je l’aperçois à l’arrêt, il me cherche, j'arrive à son niveau et il me tend son bracelet avec les dénivelés.
“Je te le donne mon frère, fais-en bonne usage” et il repart. Je suis super content de son geste mais j'espère qu'il n’en aura pas besoin.
La première montée annonce déjà la couleur, il fait noir, les frontales illuminent les chemins rocheux. Je me sens bien mais j'ai déjà chaud, pourtant je ne suis pas trop couvert. Certains n’hésitent pas à se dévêtir, moi je ne préfère pas, je me dis que sur le haut plateau il va faire froid, et j'ai bien fait.

J'arrive en haut de la montée en 58', j'ai parcouru 6 km et 500D+. Le terrain est légèrement vallonné, j’en profite donc pour dérouler mais je reste sur la réserve. Puis me voilà dans une descente, cool ça fait du bien, je vais pouvoir y aller.
Malheureusement il y a beaucoup trop de monde et les chemins ne me permettent pas grand chose. Je suis frustré de ne pas avancer, j'aurai dû envoyer davantage sur le plateau ! Cette descente est très longue, on est cul à cul.
grand trail templier 2016
J’arrive au premier ravito de Peyreleau, on est accueilli comme des seigneurs par la foule, c'est super ! J’aperçois ma chérie avec sa cloche qui m'encourage et me rebooste. Un ami est présent également pour me soutenir, c'est cool. Je demande à ma chérie de retirer les bâtons de mon sac et je repars de suite.

J’emprunte des chemins en sous-bois légèrement humides par la rosée du matin, ça grimpe déjà pas mal, les bâtons aident bien mais nous sommes à la file indienne. Je monte sans trop de difficulté en vitesse constante. Certains n'hésitent pas à doubler en disant pardon, d'autres manquent cruellement de tact et je ne me gêne pas pour leur faire remarquer. Tu peux doubler sans pousser ou alors tu t’excuses ! Je vois pas mal de gel aussi sur le sol, certains n'ont rien à faire sur nos terrains de jeu, qu'ils repartent sur la route.
Arrivée en haut je prends 5 minutes pour boire et recharger les batteries.

Je repars en déroulant tranquillement, j'ai super chaud mais je n'ose pas retirer quoi que ce soit. J'ai un peu mal au ventre, j'espère que ce n’est pas un coup de froid. J'essaie de ne pas trop y penser sinon je suis dans la merde, c'est le cas de le dire mdr.

suivi grand trail templier 2016
Arrivée au ravito 2, 33km, je me ravitaille en fromage, tuc, coca et je remplis mes gourdes. Ma chérie est toujours présente, un petit bisous une photo et c'est parti au petit trot, direction La Roque Ste Marguerite.

Je rejoins un pote qui a déjà participé à l'aventure l'an dernier, il sait donc comment gérer sa course. Il me dit qu'il a grave de l'avance dans sa progression par rapport à l'an dernier. On fait quelques kilomètres ensemble puis je décroche dans la montée.
Arrivé en haut j'en prends 5, j'ai un petit coup de mou. Je m'assois, me restaure en admirant le paysage carte postale. Je n’hésite pas à m’arrêter pour manger et boire car sur mon dernier trail cela m'a joué des tours.
Je repars sur le chemin oú un photographe attend pour immortaliser notre passage. Une pancarte nous indique même quelques mètres avant de mettre notre dossard en évidence. Ce qui est moins sympa c’est le prix de LA photo mdr (12€).

grand trail templier 2016
Puis vient une longue descente, je cours à bonne allure, parfois cul à cul jusqu'à La Roque Ste Marguerite, les jambes tournent bien.
La foule de supporters est présent et ma chérie aussi ça motive.
La femme d'un pote est là aussi, elle me dit “regarde à gauche ce qui t'attend”. Je lui réponds “même pas peur !”. En effet, ça monte sévère.
Je prends le temps de bien remplir mes gourdes et ma poche à eau avant de me diriger vers cette fameuse montée.

Je traverse le pont puis ça monte sur 2km, je m’arrête à trois reprises, mes bâtons me servent de tuteur parfois lorsque je ralentis.
Puis ça redescend enfin, direction Pierrefiche. J’ai parcouru 3,6km en 1h !
Arrivée au ravito 3 je prends un plus grand temps de pause, personne n'est là pour me rebooster à cause des détours en montagne. Je bois une soupe, coca, saint yorre et je mange une barre de céréales. Je m'assois un peu, j'ai froid, la fatigue s'installe, je suis à 7h35 de course. Je sors de la salle et je remplis mes gourdes. Le prochain ravito est au Cade, la dernière barrière horaire, j'ai 18,3km à parcourir et 821D+ en 4h.
J'ai une petite baisse de moral car je sais que je n'arriverai pas à terminer en 13h.

Ça monte et ça descend, j'ai envie de courir mais je suis bloqué dans les descentes par d’autres coureurs.
Puis vient une belle montée, le cadre est grandiose. J'en prends 5 pour essayer de manger un truc, le cul au sol, les yeux vers l'horizon.
Et je repars jusqu'au Cade, je glisse à deux reprises. Le terrain est friable à certains endroits, il faut faire attention ou l'on met les pieds.
Arrive une très grosse descente interminable en mode file indienne, j'en ai trop marre, un escargot va plus vite mdr. Je prends mon mal en patience comme tout le monde.
Je glisse sur un rocher humide et chute brutalement sur mon coude, j'ai mal mais rien de grave. J'en croise avec les jambes en sang, pour moi pas de plaie mais un beau bleu.

massebiau grand trail templier 2016
J'arrive à Massebiau oú les supporters nous encouragent comme jamais, j'en ai les larmes aux yeux. Ils crient les prénoms de chaque coureur en les encourageant, font des haies d'honneur, j’ai même le droit à une OLA. J'adore !
Ma chérie est présente aussi, ça fait du bien de la voire, toujours avec sa cloche lol. Là je me dis “c'est bon maintenant c'est la fin”.
Petite pause et je remplis mes gourdes pour la montée du cade.
Quelques mots de ma chérie “vas-y mon chéri c'est la fin, donne tout, on se rejoint à l'arrivée”. Un petit bisous et c'est parti.
J'attaque la montée sur le bitume, j'ai pas encore commencé qu'arrivé sur le chemin je stoppe déjà pour boire un coup. J'ai énormément soif, je transpire énormément.
Je regarde les autres monter et je me dis “vivement que j’arrive en haut !”.
Mes jambes vont bien mais j'ai du mal à respirer dans les montées. Je trouve que je m’épuise rapidement, je monte très doucement et je m’arrête trop souvent.
Des traileurs m'encouragent “Allez vas-y, lâche pas, c'est la fin !”. Je les remercie et je repars. D'autres me doublent, je me mets sur le côté, je bois et je repars doucement en me disant “C'est pas grave, tu les rattraperas dans la descente”.
Le problème c’est que lorsque tu te mets sur le côté pour boire ou reprendre des forces c'est direct un peloton de 15/20 coureurs qui te passent devant, et ça te met un coup au moral.

Le terrain redevient accessible à la course, il est temps que j'augmente la cadence, je redouble un peloton de coureurs qui marche. Le sms de ma chérie me redonne aussi la pêche, musique aux oreilles je rejoins le dernier ravito.
Je me restaure rapidement mais je remplis surtout mes gourdes qui sont vides. J'ai bu 1 litre d'eau sur ces 3km de montée, et j'ai mis une éternité à arriver, 1h20.
Je demande si l'arrivée est loin, on me répond que ça bouchonne et qu’il faut bien remplir les gourdes car la suite est corsée. On m'annonce au moins 2h de descente !
Je me dis qu'il ne faut pas que je traîne au ravito car je suis à la ramasse. Je mange donc quelques morceaux de fromage, un coca et je repars en trottinant.

Dans la descente j'y vais franco, j'ai encore de bonnes jambes, je peux même doubler car le chemin est assez large, ça fait du bien.
La nuit tombe, j'allume ma frontale et je continue jusqu'au bouchon. Et merde ! Maintenant je sais qu'il va falloir terminer au coude à coude sur les derniers kilomètres. Certains sont dépourvus de frontale et progressent avec la lumière des autres concurrents.
Musique aux oreilles je suis totalement déconnecté, j'avance en mode machine, je suis à bloc ! Mon corps court mais mon esprit est ailleurs.
Cette partie est particulièrement glissante, mes bâtons m’aident énormément, ils m’évitent de glisser et me stabilisent.

Je descends pour ensuite remonter, c'est un truc de fou, plus on avance et plus il y a des surprises de taille. C'est d’ailleurs la plus belle montée du jour, enfin de nuit lol.
J’aperçois les lumières des autres traileurs au sommet. Le vent augmente, je commence à refroidir, en voyant ce qu'il me reste à gravir je m’arrête un instant et j’admire la ville illuminée, c'est magnifique ! Je reprends mon chemin quand je vois des loupiotes qui arrivent dans ma direction.
Le terrain est très technique, il faut très souvent mettre les mains au sol pour grimper sur les roches. Les bâtons sont même gênants à ce moment là, il faudrait que je les range mais je ne sais pas ce qui m'attend après.
Je monte jusqu’au sommet pour ensuite attaquer la descente finale en mode cul à cul.

Un peu plus bas le chemin me permet enfin de courir, ma frontale commence à faiblir car je ne vois plus grand chose mais j'y vais à fond, je suis euphorique, j'ai la patate car il reste 1km. Je maintiens l'allure jusqu'au site d’arrivée où des supporters sont présents pour nous encourager. Je vois ma femme qui m'attend, je suis heureux, je franchis cette ligne dans la joie, avec fierté et sans souffrance physique.
Je récupère  ma médaille et mon cadeau finisher, un tee-shirt manches longues Kalenji, dommage il ne reste plus toutes les tailles.
cadeau finisher grand trail templier 2016

Je galère à trouver le lieu du repas donc je demande à un bénévole qui me précise que le repas est à prendre au salon du trail en contre-bas.
repas grand trail templier 2016

Je remercie ma chérie pour son assistance technique et à ceux qui m'ont soutenu durant l’épreuve. Je n'ai qu'un seul regret, mon temps, surtout que j’avais encore du jus à la fin. Rendez-vous l’an prochain donc.

Lui - un runner sur un trail mythique

Récit de course de Elle sur l'Intégrale des Causses

Suiveur - sur le Grand Trail des Templiers

Je décide de conduire mon homme et un ami au moins 1h avant le départ car on nous a prévenu qu’il y aurait des bouchons. En effet la veille nous avons galéré pour trouver une place de parking et surtout pour en sortir (40mn). Je me gare donc bien avant le rond point, à environ 2km.
Cela permettra de dérouler les jambes de ces messieurs durant 15 minutes.
Arrivée sur les lieux petites photos et vidéos souvenirs et je les regarde se placer.
Leur départ nocturne me donne des frissons, c’est vraiment top avec la musique d’Era, le décompte, les fumigènes rouges. Mais je ne traîne pas, je pars direct en footing rejoindre la voiture, bref je suis en mode récup lol. Heureusement je ne suis pas trop amochée de ma course.

Je mets mon gps et direction Peyreleau et le premier ravito, à 40 minutes de là. C’est une route de montagne donc s’il y a des bouchons ou un conducteur très lent et bien on prend son mal en patience.
Dès que j’arrive à Peyreleau des panneaux et des bénévoles sont là pour nous orienter.
Comme j’arrive dans les premiers je n’ai pas de mal à me garer.
Je prends quelques affaires et je marche 10 minutes pour rejoindre le ravito.
Il fait encore nuit, je croise sur le chemin un ami, on attend patiemment que les premiers coureurs arrivent. La logistique des élites est au taquet lol. On les voit arriver à grande vitesse, certains ne s’arrêtent même pas.
Puis petit à petit le jour se lève et on encourage un par un nos amis, on en déleste certains, pour l’instant ils ont tous le sourire. Je dépanne même un ami qui a perdu ses fixations de sac avec mon lacet mdr. Je n’hésite pas à faire raisonner ma grande cloche pour que mes amis me voient car ce n’est pas toujours évident avec ce monde.
sac a dos trail cassé lacet

Puis je repars en marchant jusqu’à la voiture et direction le 2° ravito à St André de Vezines, comme certaines routes sont bloquées je me tape un détour de fou et met 1h10 pour arriver.
Je mange vite fait une brioche et j’arrive juste à temps pour voir mon ami, il a déjà 30mn d’avance sur mon homme. Je les préviens que je ne serai certainement pas au prochain ravito, car le détour est trop grand et je n'arriverai pas à temps.

Je rejoins la voiture, je prends 5 minutes pour manger vite fait un ptit sandwich jambon et je me dirige vers le prochain point d’eau.
Je suis les panneaux “suiveurs” sur la route, au bout de 10mn j'aperçois plusieurs voitures arrêtées sur le bas côté. Je décide de m’arrêter aussi.
Je vois une longue file de coureurs faire un petit bout de chemin sur la route, je décide donc d’attendre. Mais au bout de 40 minutes je ne vois toujours pas mon homme ou mon ami. Hé merde j’ai perdu mon temps à rien ils sont déjà passés !
Du coup je repars en voiture et direction le point d’eau à La Roque Ste Marguerite. Je me gare sur le bas côté de la route et je cours vers le petit village.
Je me faufile parmi les supporters et j’attends. Cette fois-ci je ne loupe pas mon homme mais mon ami est déjà passé. Il a maintenant 1h d’avance. Pas évident de suivre les 2 !
Mon homme me voit de loin et je repars cette fois-ci au point d’eau de Massebiau, juste avant la montée du Cade (le ravito 3 impossible de le rallier à temps).

J’arrive donc au moins 2h à l’avance. Je décide de faire une petite sieste dans la voiture car je suis claquée et frigorifiée. Je mets le réveil quand même, se serait ballot de les louper mdr.
En sortant de la voiture je croise une amie qui me prévient que 2 coureurs du groupe ont abandonné et qu’elle part les chercher. Je suis triste pour eux, j’espère que mon homme va bien. En effet, je n’ai pas de nouvelles de lui et je ne l’ai pas vu depuis 30km !
Pour tous les suiveurs c’est la surprise, on ne sait pas qui on va voir arriver en premier, dans quel état physique et psychologique ils seront.
Je vois arriver mon ami avec 30mn de retard sur l’horaire Live trail et le moral n’est pas vraiment au beau fixe. J’essaie de le remotiver et je lui fous un coup de corne de brume aux fesses pour qu’il se lance dans la montée lol.
L’attente est longue ensuite, 2h dans le vent et le froid. Heureusement les supporters animent la rue, ils font une OLA à chaque passage de coureurs, ils encouragent. J’adore voir leurs visages après, soit ils ont un smile jusqu’aux oreilles et ils se disent certainement qu’ils vivent un instant magique ou alors ils sont émus et pleurent.
J’envoie un sms à mon homme pour lui dire de ne rien lâcher, il me répond qu’il est à 1km.
J’avance donc et l’aperçois peu de temps après, je me fais entendre à coup de corne de brume et je fais un bout de chemin avec lui.
Ça va il court et le moral est bon !
Je lui dis de ne pas tarder car il fait froid et il repart. Il me demande des nouvelles des autres, je lui raconte vite fait. La prochaine fois que je le vois c’est à l’arrivée, car je n'ai pas le temps de me rendre au dernier ravito en haut du Cade.

Et là c’est la course pour me rendre à l’arrivée, j’espère que je ne vais pas galérer à me garer, car mon ami est passé il y a 2h à Massebiau, il va bientôt terminer sa course.
Quand je me gare, je regarde Live trail et j’ai l’impression que c'est trop tard. Je le phone et m’excuse mais il me précise qu’il est en fait à 700m de l’arrivée. Ni une ni deux je cours de nouveau et me tape la côte et je l’aperçois arriver tel un guerrier quelques minutes plus tard.
J’apprends que mon amie suiveuse s’est perdue à 60km de là en allant rechercher son homme car il y a 2 Pierrefiche !
S’en suive des heures d’attente et de stress dans la nuit et le froid. Mais je vois finalement arriver mon homme en trombe, heureux de passer la ligne d’arrivée.

Elle - en mode suiveuse

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