lundi, avril 24, 2017

Trail La Bouillonnante 2017

Trail La Bouillonnante

Récit des 50km du trail La Bouillonnante le samedi 22 avril 2017 à Bouillon. Un parcours magnifique et très technique dans les Ardennes belges avec un départ du château fort et 2 traversées de la Semois.

Détails de la course

Inscription : 

Inscription en ligne (clôturée en quelques heures).
Pas besoin de certificat médical.
Site web : http://www.la-bouillonnante.org

Dossard :

Dossard électronique
À retirer la veille ou le jour même.
En cadeau : une casquette originale mdr

Détails :

Libellé Type Commune Distance Dénivelé + Tarif
La Bouillonnante Trail Bouillon 15-29-50km 60-2450m 15-35€
Runner Chrono 2016 Chrono 2017
Elle 29km 4h55 50km 8h47
Lui 73km 12h40 50km 8h47

Parcours et dénivelé du 50km :

parcours Trail La Bouillonnante
Trail La Bouillonnante 50km denivele
Une boucle à travers la forêt de Bouillon longeant la Semois, où les montées et descentes se succèdent. Un départ chevaleresque dans la cour du château fort et 2 traversées de la Semois.
Il y a 4 ravitos et 3 barrières horaires sur le 50km.
La boucle du 29 dévie à Frahan.
Vidéo en bas du récit ;-)

Résumé du Grand trail de Bouillon - 2017

Elle - 50km

Météo : froid 5°C, nuageux , T° de l'eau 5°C
Mon équipement : Baskets Adidas Terrex Skychaser, short, 1 débardeur, manchons bras, 1 coupe vent, sac avec poche à eau Kalenji (boisson d'effort maison), guêtres Salomon, chaussettes doigts Toe Toe, Mobile, montre avec chrono, MP3, bâtons.

C'est parti pour un week-end entre amis dans les Ardennes belges, pour certains c'est une découverte. Nous avons loué le même chalet que l'année dernière pour 2 nuits, ce qui nous permet d'être là un jour avant pour s'installer tranquillou et un jour après pour récupérer.

On arrive donc la veille au soir pour retirer notre dossard. Celui-ci se fait rapidement et nous découvrons le nouveau cadeau des traileurs. Bon forcément on se fait quelques photos collector avec cette fameuse casquette à la forme improbable mdr. C’est entre la casquette et le bonnet mdr.
On prend aussi quelques photos du château surplombant la ville et on s’imagine déjà demain matin.
bouillon chateau

Au soir c’est petit apéro entre amis et repas du sportif (pâtes, crème et émincés de poulet).
Demain debout 6h donc on ne se couche pas trop tard, vers 23h.
En pleine nuit je me réveille, j’ai une illumination mdr, j’ai oublié d’enlever mes lentilles !
Je ne sais pas quelle heure il est, j’espère que cela ira demain.

Je me réveille facilement et j’ai une heure pour me préparer moi et mes affaires (dont la boisson et le gel maison). Bon comme d’habitude c’est la course et c’est nous qu’on attend.
Bref on part 10 minutes en retard. On arrive donc 20 minutes avant le départ et c’est un peu la galère pour trouver une place.
Puis direction la cour du château, “dans les couloirs du temps”. Je décide vu la météo plus clémente que prévue d'enlever ma veste.
Trail La Bouillonnante

Un petit briefing, la musique d’Era raisonne et le départ est donné à 8h05, tranquillement car cela bouchonne direct mais cela permet d’admirer les lieux.
Je suis en fin de peloton donc je mets 2 minutes pour traverser les couloirs sombres et sortir sous les applaudissements.
Puis cela descend sec sur une route bitumée, on longe ensuite la Semois, on traverse un camping et on arrive à la première montée et un nouveau ralentissement.
J’ai déjà envie de faire pipi, je n’ai pas eu le temps d’y aller avant le départ.
Je grimpe la première côte à la queue leu leu avec mes bâtons. À 30 minutes de course je suis en haut et j’attaque l’une des descentes que je préfère, en zigzag dans les bois pour terminer par traverser un petit ruisseau.
Trail La Bouillonnante

Puis cela remonte.
Il faut absolument que je trouve un endroit pour me soulager car la vessie pleine dans la prochaine descente ça va pas être possible mdr. Je trouve finalement de quoi en haut de la 2° côte.

Déjà 1h de course et je me sens bien, la cure de vignes rouge a fait son effet, je n’ai pas les jambes comme des enclumes. Et je n'ai pas mis de manchons aux mollets.
Puis j’arrive de nouveau en bas d’une pente raide où je retrouve un ralentissement et de nombreux coureurs. Je serai finalement rarement seule sur cette course.
Arrivée en haut je ne peux qu’admirer le paysage vallonné et boisé.
Trail La Bouillonnante

J’adore cette partie du parcours avec ces gros rochers pleins de mousse. Même si je ne me rappelais pas de tout avant de partir, les souvenirs reviennent en arpentant les chemins.
Je passe proche d’une grosse roche et je me souviens que l’année dernière sur le 29km il fallait la gravir, là je la contourne. 
10h25 - 16,5km et premier ravito à la ferme de Frahan. Je mange un morceau de banane, de barre de céréales, un carré de chocolat et un quartier d’orange. Puis je bois un verre d’eau avant de repartir.
Trail La Bouillonnante

Je traverse un petit pont et je me dirige à gauche, direction les sentiers inconnus maintenant.
Je vois le panneau “L’amitié” dont mon homme m’avait parlé, j’immortalise donc l’instant devant celui-ci. Puis j’attaque la côte la plus longue du parcours. Mes bâtons m’aident bien, et je ne souffre pas trop. Par contre un vent glacial monte et une pluie fine commence à tomber, j'enfile donc vite fait ma veste.
Puis vient forcément la longue descente, j’essaie donc de dérouler. À la fin de celle-ci j'entends au loin des supporters, quand je sors du bois et que je traverse la route, les bénévoles sont là pour m’acclamer, me crier “Bravo !”, forcément moi direct ça me monte aux yeux. J’ai même la gorge serrée, j’ai même un peu de mal à respirer. Je reprends donc doucement mon souffle et j’entre sur un petit sentier et une côte bien raide. Là ça chauffe aux cuisses lol.
Arrivée en haut je croise un ami et je lui dis qu’il est 12h, nous avons 30 minutes pour rejoindre la première barrière horaire. Donc j’accélère dans la descente, elle n’est pas trop raide et le paysage est magnifique. J’aperçois aussi à mi chemin une statue du Christ surplombant la vallée.
Trail La Bouillonnante

J’arrive enfin au ravito 2 à 12h10 sous les acclamations des bénévoles. Je n’ai que 20’ d’avance sur la barrière.
Trail La Bouillonnante
Je ne traîne pas, je bois un verre d’eau avec du jus d’orange que je presse, je mange un morceau de banane et c’est reparti.
Trail La Bouillonnante
J’ai parcouru 27km, donc la moitié du parcours, j’espère que le reste se passera aussi bien. J’attaque de nouveau par une montée où les arbres sont tous bien alignés.
J’adore courir en longeant les ruisseaux, et puis j’arrive à pas mal dérouler sur cette partie. Je mets même mon MP3 en marche et j’ai THE musique au top dans les oreilles quand je dévale une descente. Bref tout va bien pour moi.
J’entends mon téléphone biper, c’est mon homme qui vient de passer le ravito, il n’est donc pas bien loin.

Trail La Bouillonnante
J’arrive de nouveau à Frahan à 13h55. J’ai donc cette fois-ci 30’ d’avance sur la barrière. Plus que 13 kilomètres à parcourir et je ne suis qu’à 10’ de mon homme. Il souffre apparemment. Je prends 5 minutes pour enlever mon sac à dos, boire ma soupe et manger un morceau de jambon. Je surélève aussi mes jambes quelques instants. J'enlève aussi ma veste le temps s'est adouci.

Puis je traverse de nouveau le petit pont mais cette fois-ci je me dirige à droite.
Je me dis qu’il me reste 1h30 pour passer la prochaine barrière qui est à 7km, je suis Large !
Mais j’attaque l’une des côtes les plus raides et longues du parcours. L’année dernière je me rappelle que je m’arrêtais pour reprendre mon souffle. Là je le vis mieux, j’ai aussi des bâtons ça aide. Arrivée quasiment en haut, en pleine pente, je dois passer au dessus d’un gros tronc d’arbre, et là c’est le drame mdr. J’ai un mal de chien à lever et plier la jambe et passer de l’autre côté. Bon j’y arrive quand même mais en mode galère.

Trail La Bouillonnante
Ensuite j’arpente les chemins bien techniques que j’adore. Bon ma cheville et mes pieds apprécient beaucoup moins surtout quand ils sont en dévers.
Trail La Bouillonnante

Puis j’ai le choix entre l’échelle ou la corde, je me dis va pour l’échelle. J’attends un peu que les 2 hommes devant moi descendent et j’y vais.
Trail La Bouillonnante

Ensuite j’ai le choix de nouveau, là je me dis, va pour la corde. Mais là c’est technique, en bord de falaise, faut être vigilant.
Quand je ressors de là, la femme qui était devant moi qui a pris la corde au départ est au moins à 500m. Bref je n’ai pas pris le chemin le plus court, mais je me suis bien amusée.
Bon ensuite je me dis dernière côte et c’est le ravito. Mais arrivée en haut il est 16h et je ne vois toujours rien venir. Là je commence à paniquer, cela monte toujours, difficile d’aller plus vite. Je vois le temps défiler, je cours mais j’y crois de moins en moins.
Ça y est il est 16h30, certes on est parti 5 minutes en retard mais je ne vois rien à l’horizon.
Je vois des coureurs derrière et devant moi, je me demande s’ils se posent la même question. Je n’ai pas entendu non plus mon phone biper, donc pas de nouvelle de mon chéri.
16h35, j’aperçois enfin le ravito au loin, j’accélère mais je me dis que c’est mort, que l’on va m’arrêter pour 1 minute de trop, il fallait bien que ça m’arrive un jour, que je ne vais pas traverser la Semois, pas être finisher… Pourtant j’étais plutôt bien, même si je n’ai pas carburé.
Mais je vois les coureurs devant moi passer et personne ne les arrête, je passe la borne et là j’entends mon homme me crier. Je suis trop contente il est là, il me rassure, me dit que c’est bon. Je m’assois quelques minutes et j’engloutis 6 pâtes de fruits, elles sont trop bonnes, ça fait trop du bien.

Mon homme me dit qu’il a des crampes, mais il reste 6 kilomètres, on va le finir ensemble. Une longue descente nous attend, moi ça va mais parfois mon homme s’arrête brusquement puis repart.
Vient le premier passage à gué, j’espère que l’eau fraîche lui fera du bien.
Trail La Bouillonnante

Il m’accroche mes bâtons un peu à l’arrache sur mon sac et je saute dans la Semois. Elle est gelée, il y a un peu de courant et j’ai de l’eau jusqu’au ventre. Je me tiens à la corde, puis un bénévole m’avertit que j’ai perdu quelque chose. Je me retourne et je vois flotter ma veste et un bâton.
Mon homme part les récupérer, mais stagner dans cette eau gelée me provoque de vives douleurs dans le orteils, c’est horrible.
Quand je sors je m’assois un instant pour retrouver mes orteils, sentir le sang chaud couler dans mes pieds mdr. Bon par contre toute douleur dans les jambes est anesthésiée direct.
On attaque une petite côte, j’attends mon homme en haut de celle-ci, il souffre toujours. Je lui dis de boire un coup.
Trail La Bouillonnante
Puis ça descend et repassage dans la Semois.
Trail La Bouillonnante

Cette fois-ci j’ai de l’eau jusqu’aux cuisses mais la traversée est plus longue. Il faut faire attention où l’on met les pieds pour ne pas glisser sur une grosse pierre.
En fin de parcours un photographe immortalise l’instant, sourire de circonstance même si je souffre avec mes orteils gelés.
Bon maintenant dernière grande montée et c’est bientôt la fin. Je continue dans ma lancée, je m'arrêterai en haut pour attendre mon homme.
Dans la descente il dévale comme un dingue, puis il stoppe net, je le rattrape puis il me rejoint. J'entends au loin de la musique, l’arrivée est proche. Je lui montre la féminine devant, il me dit “allez vas-y”, je déroule et la dépasse sur le pont, mon homme me suit, on arrive aux pieds du château, plus que quelques marches à gravir.
Trail La Bouillonnante

Nos amis déjà arrivés nous encouragent, je motive aussi mon homme, même si je sais que cela doit être dur pour lui. Mais on passe la ligne d’arrivée main dans la main, une première pour nous.
À l'intérieur du chapiteau un orchestre est là pour mettre l'ambiance.
Trail La Bouillonnante

J’ai adoré parcourir les derniers kilomètres en sa compagnie, même si j’aurai préféré qu’il soit en meilleur forme. Le parcours est vraiment technique et magnifique, surtout les 15 premiers et derniers kilomètres.
L'organisation et les bénévoles sont top, il y a juste le cadeau qui ne l’est pas, on aurait préféré une médaille finisher ou un sandwich et une boisson. Ne pas oublier des affaires de rechange pour ne pas être frigorifié, par contre il n'y a pas de consignes.
Et surtout on a passé un super week-end entre amis traileurs ! 

Elle - une runneuse bouillonnante

Vidéo



Lui - 50km

Mon équipement : Baskets Adidas Terrex Skychaser, cuissard court Trail Kalenji, 1 tee shirt manches longues, 1 veste wind trail, sac avec poche à eau Grivel (boisson d'effort maison), Mobile, bâtons Leki trail.

L'an dernier c'était la course que j'attendais avec impatience et j'ai décidé de renouveler l'expérience pour la seconde fois car j'ai adoré le parcours.
Je flippe un peu car j'ai mal au mollet gauche depuis mon passage à Ninja Warrior, j'espère que ça ne va pas me pénaliser. Peu d'entraînement ces derniers temps donc je sais que ça ne va pas être facile mais j'y crois et j'ai envie de faire un temps.
La nuit passe et comme dab on est les derniers, Huguette et Raymond se charient et on perd du temps lol.
Tout le monde est concentré dans la voiture, c'est calme. On se gare puis direction le château.

Nous y sommes, l'excitation des traileurs et l'émotion de chacun est palpable. La musique d’ERA est lancée puis c’est le départ.
Je suis en queue de peloton et ça bouchonne. J'ai déjà envie de pisser, apparemment je ne suis pas le seul car 300m après le départ plusieurs coureurs se vident déjà lol.
Trail La Bouillonnante

Je me sens bien quand vient la première montée et les premiers bouchons, j’arrive même à doubler. Je passe le 11°km en 1h18 facilement.

Les bâtons sont toujours dans le sac, je monte les côtes mains sur les genoux et dans les descentes je suis à fond. Je transpire pas mal, j'essaie donc de boire régulièrement.
Mais je sens que mes jambes s'alourdissent petit à petit.
Je marche dès que ça grimpe et j’en profite pour immortaliser le paysage. Je pense à ma petite femme qui adore la mousse verdoyante et les rochers.
J'ai oublié les écouteurs de mon MP3, j'aurai aimé voyager en musique. Mais les chants des oiseaux, le silence de la nature me vident la tête.
Je passe le 1er ravito 17°km en 2h, je suis dans les temps. Je mange un carré de chocolat, deux morceaux de barre de céréale, je bois un peu de coca et je repars.

Je marche un peu le long du pont avant de remonter en sous-bois. Je reçois un sms de ma chérie qui m'indique son passage au ravito 1, apparemment tout va bien c'est cool.
Je suis les même chemins que l'an dernier, les souvenirs remontent à la surface, je m'en souviens comme si c'était hier. Je passe devant le panneau de l'amitié, petite photo et vidéo et je repars.
Le vent monte, je commence à avoir froid. J'entends mon prénom, une amie arrive à mon niveau, elle a bien remonté ou c’est moi qui n’avance plus mdr. On court un petit bout de chemin ensemble, mais les genoux tirent et des crampes arrivent. Je suis dégoûté, mon objectif s'éloigne petit à petit car nous sommes en début de parcours et je suis de moins en moins opérationnel.
Je passe le 28°km et le ravito 2 en 3h50.
Arrive une nouvelle montée, je sors les bâtons, mon amie s'arrête pour m'attendre mais j'ai pas envie d'être un boulet alors je lui dis de partir.
Trail La Bouillonnante

J'arrive au ravito 3 je remplis mes gourdes, je mange un morceau et je repars. J'envoie un message à ma chérie pour lui dire que je viens de passer le 37° km en 5h45.
10 minutes plus tard elle m'indique son arrivée au ravito 3. Wouha, elle est pas loin, cool elle va me rattraper. Je lui dis de se dépêcher car je suis à deux pas.
Je continue mon chemin, ça monte sec, mes genoux et mes cuisses sont crampés, je suis dans le dure, j'ai mal. Je m'arrête à deux reprises mais le plus dure c'est de passer les jambes au dessus d’un gros tronc d'arbre.
Je continue ma progression, je vois le temps défiler, je me dis que la dernière barrière horaire n'est plus très loin. Je ne vois pas ma chérie arriver, j'espère qu'elle ne va pas trop trainer, car va être chaud.
Les chemins sont techniques, mes genoux supportent les descentes, mais les montées sont un calvaire, ne parlons pas des obstacles à franchir ou je gémis à chaque pas.
Me voilà devant les échelles et les cordes. On nous laisse le choix, l'an dernier j'avais pris la corde cette année je teste l'échelle. Le chemin est beaucoup plus long que la corde. Mauvais choix !
Un pas après l'autre le temps diminue, je me rapproche de plusieurs coureurs qui me disent que ça va être chaud pour la dernière barrière, mais je reste positif en leur disant que ça va le faire. Je pense à ma chérie et mes amis derrière et je pense que c'est mort pour eux.
Je lâche rien, je trottine en me disant “lâche pas, t’as pas le droit, tu es tout prêt”. Je vois qu'il me reste une minute sur ma montre, je demande l’heure à un autre coureur. Ouf il reste encore 4 minutes, j'accélère et j'aperçois le ravito au loin, ouf.

Je me retourne, personne derrière moi, c'est mort pour ma chérie !
Je me restaure avec pâtes de fruit, coca et je remplis mes gourdes. Je me lève la tête et j’aperçois ma chérie, trop content, personne ne l'arrête, je suis soulagée. On est tous les deux heureux de se retrouver. Je lui dis qu'on va le finir ensemble il reste 6km, un finish main dans la main, une première pour nous !
J'ai mal dans les quadriceps et les genoux qui restent crampés. Je me lâche dans les descentes mais parfois je stoppe net car les genoux se bloquent. Ma chérie est constante en montée comme en descente. Je l'attends dans les descentes et elle dans les montées. Sur le plat c'est elle qui me booste car je souffre. Je suis grave heureux de finir avec elle.
Trail La Bouillonnante

Me voilà au pied de la Semois, l'an dernier je n'avais pas eu le plaisir de la traverser (trop de courant). L'eau est gelée, j'espère que ça va me faire du bien aux jambes. Effectivement ça soulage mais pas pour longtemps. Je bois mais rien n'y fait.
Au second passage à gué on en profite pour se faire photographier en solo et en duo.
La fin est proche, je fais ce que je peux pour avancer et ne pas freiner ma chérie qui est déterminée.

On arrive au pied du château, les escaliers sont un un calvaire. Je m'arrête plusieurs fois car mes genoux se bloquent.
Mes amis qui sont arrivés avant sont là pour m'encourager. Ma chérie me lance "Allez gros c'est la fin accélère !" Main dans la main on franchit la ligne, heureux de la franchir à deux.

Lui - un runneur bouillonnant

Photos

lundi, avril 17, 2017

Sur les traces de David 2017

trail Sur les traces de David

Récit de course Sur les Traces de David du 16 avril 2017 à Valhuon. Un parcours nature à travers les chemins et routes de Valhuon. En hommage à David Demont, passionné de trail, parti trop tôt.

Détails de la course

Inscription : 

Inscription en ligne (clôturée 15 jours avant) ou par courrier. Pas d'inscription sur place.
Site web : http://surlestracesdedavid.weebly.com/

Dossard :

Dossard électronique À retirer la veille ou le jour même.
En cadeau : un tee-shirt
1 sandwich + 1 boisson
trail Sur les traces de David tee shirt

Détails :

Libellé Type Commune Distance Dénivelé + Tarif
Sur les traces de David Trail Valhuon 8-13-20-37km 430m 7-9-14-20€
Runner Chrono 2016 Chrono 2017
Elle 19km 2h01 38km 4h10
Lui 35km 3h28

Parcours 37 km :

parcours sur les traces de david 37kmdenivele sur les traces de david 37km
Une boucle sur les chemins et routes de Valhuon et Huclier. Parcours avec peu de dénivelé, entre le trail et la course route.
Plusieurs courses pour satisfaire toute la famille. 1km enfant avec mascottes et jeu gonflable.

Résumé du Trail sur les Traces de David - 2017

Elle - 37km

Météo : 12°C, soleil/nuage
Mon équipement : Baskets Adidas Terrex Skychaser, short, 1 débardeur, sac à dos (boisson d'effort maison), Mobile + Runstatic, montre avec chrono, MP3.

Il n'était vraiment pas prévu que je cours ces 37km, car avec le tournage de Ninja Warrior et les 50km de la Bouillonnante le week-end suivant, je devais être au repos. Mais le gout du challenge, revoir les amis runners étaient trop fort ! En plus depuis La Primavera et ma blessure à la cheville, c'est un peu la diète au niveau entrainement.
J'en profite aussi pour inscrire mes 2 filles, surtout la petite dernière qui n'avait pas encore fait de petite course cette année. Elle avait trop hâte de courir plus vite que la vitesse mdr.
Bon par contre moi se sera plutôt en mode footing, et peut-être même rando course si j'ai une douleur quelque part, car il est important que je sois en forme la semaine suivante.
On se gare et retire notre dossard facilement, on dit bonjour et on papote avec les amis runners.
trail Sur les traces de David depart

Puis c'est l'heure de se diriger vers l'arche de départ. Un peu d'échauffement Zumba et c'est parti pour 38km et au moins 4h de course. J'espère que ma cheville tiendra...
Bon comme j'ai les 50km de La Bouillonnante le week-end prochain il faut que j'y aille mollo.
Mais voilà l'effervescence du départ, mes jambes sont légères (vive ma cure de vignes rouges), donc j'y vais franco.
Je passe les 2 premiers kilomètres en 10', ce qui je sais est beaucoup trop rapide pour moi sur un 38km, surtout avec si peu d'entrainements. Mais si je ne déroule pas maintenant c'est pas quand j'aurai mal partout que je pourrai. J'aviserai quand je serai au bout de ma vie mdr.

trail Sur les traces de David
Le terrain est comme l'année dernière très roulant sur chemin de champs bitumé, terreux ou herbeux instable. Avec une petite partie en sous-bois en mode labyrinthe, car c'est en zig zag et il y a du balisage un peu partout.
Puis vient le 1er ravito à 46' de course, je mange un bout de banane, quelques quartiers d'orange et de l'eau. Puis je repars en marche rapide car j'attaque une cote raide.
Au bout d'1h40 je commence à fatiguer et ralentir. De là je ne ferai que me faire doubler, je ne doublerai plus personne !
Je commence à avoir les jambes lourdes mais c'est le manque d'entrainement.

Bref à partir de cet instant j'encaisse, j'ai l'impression d'être en mode marathon (course que je n'ai jamais faite). Je mets en marche mon mp3 et j'essaie de trouver la force de continuer.
Comme dirait Mike Horn (THE aventurier des temps modernes) "trouve du plaisir dans l'effort" "quand tu commences à apprécier ce que tu n'aimes pas, tu grandis psychologiquement".
Bref je continue au mental, si j'arrive à tenir sur ce genre de parcours j'aurai aucun mal à continuer dans un paysage magnifique.
Étant toute seule je me prends régulièrement de bonnes rafales de vent alors je baisse la tête.
Quand je la relève je ne vois plus les 2 coureurs qui était à 50m devant moi. Je regarde derrière où vont les autres et je les vois bifurquer à gauche. Je traverse donc le champs pour retrouver le parcours.

trail Sur les traces de David ravito
J'arrive au 2e et dernier ravito en 2h30 où je vois mes amis runners en mode bénévole. Je mange un morceau de banane, de l'eau gazeuse et quelques quartiers d'orange.
Puis je repars en compagnie d'autres coureurs. J'ai un regain d'énergie et ça descend mais c'est de courte durée et je vois les coureurs s'éloigner peu à peu. Mais je sais que c'est le dernier 1/3 du parcours.
Je repasse par quelques chemins déjà parcourus en début de parcours.
J'ai mal aux jambes, pas de douleurs particulières mais elles sont fatiguées.
Je regarde ma montre et je me dis "allez plus que 40 minutes, 30', 20'..."
Bientôt je vais retrouver mes filles, par contre je ne pourrai pas voir la course de la petite dernière.
Je vois au loin un homme en rouge courir en sens inverse, je suis sure que c'est mon homme. Ça me donne le smile. Arrivée à l'intersection je l'appelle car il continue tout droit. À quelques minutes près il me loupait !
Je lui demande si l'arrivée est encore loin, il me répond 2km ! Ils sont super longs.
sur les traces de david

Puis j'entends le speaker, je cours les derniers mètres sur l'herbe et je passe l'arche ou j'aperçois mes 2 filles. Ma petite dernière est trop fière de me montrer sa médaille et de me dire que les chocolats de Mickey sont trop bons lol.
Une course bien organisée et une bonne ambiance.

Elle - une runneuse sur les Traces de David

Photos

vendredi, avril 07, 2017

Test Adidas Boost Terrex Skychaser

Adidas Boost Terrex Skychaser  homme

Avis Adidas Boost Terrex Skychaser Homme

Après un an de bon et loyaux service et plusieurs centaines de kilomètres, je peux vous en dire un peu plus sur ma partenaire de course qui a su préserver mes gros et grands pieds durant mes sorties Trail.
De la petite promenade jusqu’à l'ultra-Trail, la Boost Sskychaser est une véritable paire de chaussure de Trail.
Depuis plusieurs années je suis tombé amoureux de l’amorti et du dynamisme Boost.

Solidité

En Trail j'ai souvent été déçu de la solidité des chaussures, surtout la mèche, qui se craque très rapidement. C'était déjà arrivé au bout de 3 mois sur le model précédent. Mais je peux vous dire que celui de la Skychaser est très solide. Après un an elle commence seulement à se craquer.
Aucun problème au niveau de la semelle extérieure inspirée des pneus de VTT Continental.

Confort

Elle est certes un peu dure lorsqu’elle est neuve mais elle s’assouplit rapidement.
En montée comme en descente le pied reste bien calé.
Je n'ai pas eu de problèmes d'échauffements, d'ongles noirs…
Je prends toujours une taille supplémentaire car le pied gonfle pendant l’effort et je tiens à mes ongles.
L’eau s’évacue rapidement, pas de flic-flac.
Je trouve par contre les lacets automatiques beaucoup trop longs.
Très souvent sur les terrils la poussière et les cailloux très fins s’introduisent à l’intérieur car la mèche n’est pas assez serrée.

Adhérence

Je l'ai sollicitée sur différents reliefs et pour moi le seul bémol est sur terrain très gras, quand la boue a tendance à rester dans les crampons et qu'elle manque d’accroche.
Elle est aussi agréable sur bitume, même par temps pluvieux elle ne glisse pas et elle reste dynamique.

Aujourd’hui je suis tellement convaincu par ce produit que j’en ai acheté une paire il y a peu à ma moitié.
Mais il est temps pour moi de changer de paire de chaussures car l’amorti commence à se dégrader.

Lui
Adidas Boost Terrex Skychaser femme

Avis Adidas Boost Terrex Skychaser Femme

Mon homme étant ravit de ce model il m'a donc offert le même en femme. J'avais déjà testé une Trail Boost et elle était super confortable, mais la mèche était trop fragile.
Le coloris est plutôt sympa. Par contre je n'aime pas trop les lacets automatiques, je trouve que ça sert trop et parfois cela fait mal au coup de pieds. En plus ils sont super longs, j'ai peur qu'un jour une branche se coince dedans et salto avant mdr.

Au premier essai je suis un peu déçue par le confort, c'est plutôt raide et je ressens quelques pressions, surtout sur le côté externe.
Je l'ai donc testée 1h sur terrils et ce qui devait arriver arriva, frottements et pression sur le côté externe, bilan cloque de chaque côté.
Mon homme me dit qu'avec le temps elle va se faire à la forme de mon pied et s'assouplir, mouai.
Je retente sur un 25km boueux et ça passe. Puis je me décide quand même à les utiliser sur les 65km du Trail de la Primavera. J'ajoute même du coton sur le côté mdr.
Bilan la chaussure commence en effet à se mouler à la forme de mon pied au bout d'1 mois :-)
Bref bien les assouplir avant.

Elle