Blog d'un couple passionné d'ultra trail, de triathlon, raid multi-sports. Il n'est pas Kilian Jornet, elle n'est pas une élite non plus, mais ils vivent de belles aventures sportives en famille.
Récit du 15km du Trail des iles à Hénin Beaumont du samedi 23 septembre 2017. Un trail au cœur du bassin minier empruntant les chemins du Parc des iles et les terrils de Rouvroy. Grimpette à quatre pattes et descentes techniques au programme.
À retirer la veille ou le jour même.
En cadeau : un buff Kalenji
Détails :
Libellé
Type
Commune
Distance
Dénivelé +
Tarif
Trail des iles
Trail
Rouvroy
10-15km
600m
11€
Runner
Chrono 2016
Chrono 2017
Elle
15km
2h10
15km
2h08
Parcours 15km :
Parcours nature avec du dénivelé, de Rouvroy à Hénin Beaumont à travers les terrils, sous-bois et une arrivée au Parc des iles. Le Parc des iles est un ancien site industriel reconvertit en espace paysager avec la particularité d'un aménagement aquatique.
Plusieurs courses pour ravir toute la famille : enfant avec mascottes, pink féminine, color trail…
Nombreuses activités gratuites : jeux gonflables, chiens de traineau sur roue.
Qualificatif pour l'Artois Trail Challenge.
Récit du 15km du Trail des iles à Hénin Beaumont 2017
Elle - 15km
Météo : Soleil, 20°C Mon équipement :
Baskets Asics Gel Fuji Runnegade 2, 1 short, 1 débardeur Kalenji, ceinture avec gourdes (boisson d'effort maison), 1 montre avec
chrono, MP3.
C’est un peu la course comme d’habitude lol. J’arrive vers 13h45 pour retirer mon dossard et j’ai peur que ce ne soit plus possible car c’était indiqué jusque 13H30 sur le site.
Dommage que mon homme n’a pas pu venir avec ma fille car il y a pleins d’activités : jeux gonflables, baptême en chiens de traineau avec roue, montgolfière.
Par contre la course enfant est en même temps que le 15km cette année, donc je n'aurai pas pu la voir.
Je patiente quelques minutes et nous partons en footing jusqu’au lieu de départ situé à 2km du Parc Aquaterra.
Comme l’année dernière nous avons débuter après la barrière car elle n’est pas ouverte.
Cela monte sur les premiers mètres et il y a vite un petit bouchon, puis cela déroule jusqu’à la première côte.
Sur le bas de chacune un panneau précise le dénivelé et une petite phrase rigolote en ch’ti.
La plus haute fait 75D+, il y aura 10 grosses montées en tout.
Pour l’instant je suis le wagon en montée et je double quelques frileux en descente.
J’essaie de ne pas mettre les mains dans le charbon et sur mon visage car l’année dernière j’étais noire.
Je n’ai pris sur moi qu’une gourde de 250ml et cela va être juste car il fait très chaud.
Quand j’arrive au ravito elle est vide, je la remplis et je repars de suite. Je suis à 1h20 de course et j’ai remonté quelques coureuses.
Le plus gros est fait, maintenant il faut que je tienne.
Je me fais doubler par 2 coureuses dans l’avant dernière côte, je me dis que je les rattraperai dans la descente ou sur le plat mais je ne les reverrai plus !
Un bénévole nous sort : « allez c’est la dernière ! »
Sauf que je sais très bien qu’il y a encore une montée surprise lol.
Et là pas d’autre choix que de ramper à quatre pattes les mains dans le charbon. Une coureuse me double dans celle-ci, et merde.
La vue est vraiment superbe de ce point de vue, on voit bien les ilots, et j’ai qu’une envie, me vautrer dedans.
Je déroule dans la dernière descente et j’attaque le plat, j’accélère et je la redouble.
Maintenant il faut tenir, et ces 2 dernières kilomètres sont interminables !
Je passe enfin l’arrivée et je n’ai qu’une envie boire de l’eau fraiche.
Le ravito est un peu light je trouve, mais surtout il n’y a rien pour se nettoyer les mains.
Je pars ensuite me débarbouiller un peu plus loin dans l’eau car je suis crasseuse.
Récit du Trail du Herou le samedi 9 septembre 2017 à Houffalize. Un parcours sauvage et technique dans les Ardennes belges pour découvrir la vallée de l'Ourthe et l'éperon rocheux.
Dossard avec puce à retirer le jour même.
En cadeau : une médaille (finisher)
Détails :
Libellé
Type
Commune
Distance
Dénivelé +
Tarif
Trail du Herou
Trail
Houffalize
8-16-37-80km
1500-3500m
5-10-15-25€
Runner
Chrono 2017
Elle
37km
6h35
Parcours et dénivelé du 37km :
Parcours sauvage et technique dans un site classé patrimoine "Majeur de Wallonie"
2 passages à gué, descentes à la corde, montée de bloc rocheux "Mur de Rensiwez"
Finish sur un bloc rocheux où il faudra sonner la cloche.
Sac d'allègement possible en milieu de parcours pour le 80km.
Parcours du 37 et 80km retenus pour le championnat de Belgique Trail.
J'avais lu un article sur le TOP 5 des trails belges et le Trail du Herou en faisait parti. Voilà pourquoi je me suis lancée sur ce trail avec une amie.
Bon elle regrette un peu de me connaître à cet instant car il pleut averse depuis hier lol.
Les 66 courageux du 80km sont déjà partis depuis 3h.
Quand on arrive sur la petite place j'aperçois le rocher et la cloche de fin. À défaut de ne pas avoir sonné celle de l'Échappée Belle. Pas moyen que je passe à côté de celle là !
Nous sommes en avance donc pas de souci pour retirer les dossards. On a même le droit au café et au croissant.
Par contre je m'inquiète de ne pas voir de douches, vu l'état dans lequel on va arriver.
On discute aussi avec un bénévole qui nous explique que le tracé est dur mais superbe.
Puis on voit arriver quelques coureurs trempés et boueux, des abandons du 80km. Ça présage une grande aventure !
La pièce se remplit rapidement et on se dirige vers les toilettes avant de partir. Il n'y en a que 2 et je sors de là 2 minutes avant le départ.
Celui-ci est donné rapidement.
Un peu de bitume et on arpente vite un chemin descendant.
J'ai déjà trop chaud ! Je profite de la première montée pour retirer ma veste imperméable et ma sous-couche. La première côte est bien raide, ensuite c'est une succession de montées descentes en pleine forêt épineuse. Des chemins comme je les aime avec des rochers et des arbres couverts de mousse.
Puis vient le premier panorama, je m'arrête forcément pour immortaliser l'instant. Une coureuse fait de même, on s'était croisée aux toilettes avant le départ.
On fait quelques kilomètres ensemble et en discutant on s'aperçoit que l'on se retrouvera aussi sur l'Intégrale des Causses.
Même si le terrain est humide il n'est pas trop boueux, car toujours en pente. Je m'attendais à pire.
Vient la première descente technique, la coureuse devant moi glisse et roule par 2 fois.
Du coup je ne vais pas trop vite et j'arrive à descendre sans encombre.
Durant quelques kilomètres je longe la rivière, le parcours est super agréable.
Après une montée et 1h30 de course j'arrive au premier ravito du 9°km. Je mange un quartier d'orange et de pastèque et je ne m'attarde pas.
Ensuite cela redescend, il y a plusieurs descentes en rappel et un peu d'escalade sur les roches. Je ne regrette pas d'avoir mis mes mitaines.
Par contre je regrette d'avoir oublié mes guêtres, j'ai quelques petits cailloux dans les chaussures. Puis vient un mur, le fameux Herou que je dois franchir avec une chaîne, puis un peu d'escalade.
Et à nouveau une descente bien glissante.
Je longe la rivière et je me demande si je vais devoir la franchir quand les premiers du 16km me doublent comme des fusées. C'est pas humain lol.
J'arrive au 2e ravito et 17°km en 3h. Là je me dis que je vais mettre plus de 6h lol.
Je croise plusieurs coureurs du 80km, ils ont encore 50km à parcourir et certains souffrent déjà. Les cookies et les marbrés au chocolat me donnent trop envie mais j'ai l'estomac noué. Donc je reste sur les fruits : orange, pastèque et banane.
Je prends aussi le temps de m'asseoir et d'enlever les cailloux dans mes chaussures.
Puis j'attaque de nouveau une côte.
Le parcours me fait vite penser à la Bouillonnante et au Trail des Fantômes.
D'ailleurs je reconnais quelques passages de ce dernier, comme les marches en béton et le barrage de Nisramont.
Bon ben voilà j'y suis, je dois bien franchir la rivière. L'eau m'arrive aux cuisses et il y a beaucoup de courant.
Je tâtonne avec le pied pour ne pas glisser et tomber car l'eau est trouble avec ce qui est tombé.
C'est court mais intense, mais ça va j'ai connu plus frais.
Au final ça fait toujours du bien après, ça rend les jambes légères.
Et il vaut mieux en avoir pour la montée qui suit. Je décide de ne pas sortir mes bâtons, je ne suis pas là pour une perf mais pour m'entrainer et me muscler. Au final ils resteront accrochés à mon sac le long de la course.
Ensuite je passe devant une plantation de sapin de Noël.
Après un passage au milieu de pâtures je me dirige vers une grange transformée en ravito.
Je suis au 25°km et 4h30 de course.
Je prends un morceau de pastèque et une pomme de terre. Les ravitos sont vraiment top, rien à redire.
Peu de temps après, un nouveau passage à gué dans l'Ourthe m'attend. Un peu plus long mais avec moins de courant.
Puis vient THE montée épique bien boueuse, je dois la franchir à quatre pattes les mains dans la boue. Parfois mes pieds piétinent tellement ça glisse.
Bon allez maintenant il me reste 10km, j'ai les jambes légères, ça descend, c'est le moment d'accélérer.
Alors je déroule et je rattrape quelques coureurs, dont l'organisateur de la Primavera en plein problème digestif lol.
Puis d'autres, ça me motive encore plus dans ma lancée, je ne sais pas combien de temps ce regain d'énergie va durer alors je fonce.
Il y a quelques côtes mais surtout le terrain est de plus en plus boueux et il pleut de plus en plus. Tant que je cours je n'ai pas froid, donc je ne sors pas ma veste.
Je traverse un ruisseau et des randonneurs qui doivent me prendre pour une dingue lol.
Allez c'est pas le moment de lâcher c'est la fin !
J'arrive enfin sur le bitume, je monte sur le rocher et sonne la cloche.
On me félicite et me tend une médaille.
Et je fonce vers le ravito manger une bonne part de gâteau marbré au chocolat, je louchais dessus à chaque ravito lol.
Je rejoins ensuite mon amie dans la salle et on décide de ne pas s'attarder car on est trempé et frigorifié. On ne trouve pas les douches donc on se débarbouille comme on peut et on met des vêtements secs.
Je ne regrette pas d'avoir fait ce trail, il est vraiment technique, sauvage et nature, tout ce que j'aime. Même si le temps n'était pas au rendez-vous.
Bref j'adore les Ardennes.
Récit de La Triath'elles le samedi 2 septembre 2017 à Gravelines. Au programme nage en eau vive, vélo et course à pied dans le Parc des rives de l'Aa à Gravelines. Une super journée en famille.
Triathlon 100% féminin pour débutante ou confirmée, course individuelle ou en duo, plusieurs distances au choix.
Nage en eau vive, vélo de course (terrain plat sur route), course à pied autour du Parc des rives de l'Aa à Gravelines.
Sur place : douches, vestiaires, location possible de vélo et combinaison
Résumé de la Triath'elles - 2017
Elle - course bleue XS (250m natation – 10 km vélo – 2,5 km C.A.P.)
De retour sur La Triath'elles, j'avais adoré la course et l'ambiance l'année dernière. J'avais d'ailleurs découvert le triathlon grâce à cette course. Et ma fille et moi en avions un très bon souvenir.
Cette année j'embarque de nouveau ma fille, mais aussi ma sœur et ma filleule.
Nous avons un peu de mal à trouver l'adresse pour le GPS mais on y arrive lol.
Dommage cette année le site n'est plus à jour, on trouve l'essentiel des infos sur Facebook.
On retire facilement nos dossards, on mange un peu et direction le parc à vélo.
On passe par la case arbitre qui vérifie que notre numéro est bien visible sur le casque, le vélo et sur nous. Ainsi que les bouchons du cintre.
D'ailleurs la tenue des arbitres a changé, elle n'est plus à rayures noir/blanc mais unie bleu avec un peu de blanc. Moins distinctif je trouve.
Maintenant je sais comment positionner mon vélo dans le parc lol. Mais on a toujours peur d'oublier quelque chose.
L'essentiel à y laisser : le vélo, le casque, le dossard et ses baskets.
Puis on repart avec l'essentiel pour la natation.
Cette année mon beau frère est là donc on pourra laisser nos tongs et notre veste avant le départ.
Vient l'échauffement zumba, la coach est toujours souriante et dynamique, en plus le temps est clément.
crédit photo : Ludovic Mages
Puis un peu trop rapidement je trouve, c'est le départ de la course verte. Ma sœur et ma filleule ont à peine le temps de descendre dans l'eau que le départ est donné.
Je me décide finalement à mettre ma combinaison, et c'est déjà du sport lol. À peine enfilée je dois sauter dans l'eau.
Au bout de 2 mouvements de bras j'ai des algues pleins la montre ! Il n'y en avait pas autant l'année dernière.
Puis j'essaie de me placer et là j'ai de nouveau la vision de Titanic, mes mouvements sont arrêtés par les autres athlètes, difficile de garder son calme. Puis c'est le départ et le banc s'affole.
J'essaie de trouver ma place et j'essaie de me faufiler entre 2 nageuses. Les plus dangereuses sont celles parties devant en brasse, on se prend vite un coup de pied ou de coude quand on passe à coté. Alors je prends mon temps et j'essaie de zigzaguer entre les nageuses crawl.
J'arrive vite à la première bouée mais je suis toujours entourée de toute part, nous sommes 80.
Après la deuxième bouée je pars vers l'extérieur et décide d'accélérer dans la dernière ligne droite. Au bout de quelques minutes une nageuse me percute, je lève la tête et j'aperçois des lunettes jaunes. C'est ma fille ! Bizarre qu'elle soit là, elle devrait être devant moi car c'est une bonne nageuse.
On continue côte côte, j'arrive au bord de l'eau, des bénévoles nous tirent vers la terre ferme.
Le plus dur est fait !
crédit photo : Ludovic Mages
Je trottine et enlève mes lunettes et mon bonnet, puis le haut de ma combi.
Quand j'arrive à mon emplacement je retrouve ma fille qui me dit qu'elle ne se sent pas bien, qu'elle a envie de vomir.
Je lui dis de prendre son temps et de respirer calmement. Un arbitre vient même vers elle pour lui dire de s'arrêter un peu.
Mais tête de mule comme elle est et compétitrice, elle n'écoute personne et me suit à vélo.
Je lui dis de ne pas forcer et de prendre le temps de bien respirer.
Puis je file devant, cette année pas de petite montée on doit faire 2 boucles. Les seules difficultés sont quelques virages en épingle.
Comme je suis seule je dois gérer aussi le vent dans la dernière ligne droite quand d'autres sont en peloton.
Mais j'en rattrape pas mal, seule 3 femmes me doubleront.
En arrivant au parc je vois le vélo de ma fille. Je me dis qu'elle ne devait vraiment pas être bien et qu'elle a abandonné.
Je pose mon vélo et mon casque et je repars en trottinant. Je me sens lourde et j'ai l'impression de ne pas avancer.
J'en double quelques unes et j'arrive vite aux escaliers. Je pensais trottiner mais non, impossible car je suis trop essoufflée, je suis au taquet depuis le départ.
Arrivée en haut je marche un peu et je repars en courant.
Puis cela redescend alors j'accélère, c'est bientôt terminé alors je m'accroche. Je passe la ligne d'arrivée plutôt contente de moi.
crédit photo : Ludovic Mages
Je suis exténuée, plus que sur un trail, l'effort est complètement différent.
J'ai du mal à trouver le ravito, il n'est pas à l'arrivée cette année.
Au bout de quelques minutes je ne vois toujours pas ma fille arriver, je commence à m'inquiéter. Je me rends donc au poste de secours et quand on me confirme que ma fille est bien là j'ai un coup de sang.
On me rassure en me précisant qu'elle n'est pas tombée à vélo mais qu'elle se plaint d'une douleur au dos. Quand j'entre sous la tente je la vois allongée, tremblante et à moitié endormie. La dernière fois que je l'ai vue dans cet état c'était avant une opération.
Au final plus de peur que de mal, mon arrivée finira par la détendre. L'arrivée de l'ambulance et la peur de partir à l'hôpital finira par la réveiller. Dans la cohue elle s'est retrouvée sous la deuxième bouée, quand elle a voulu remonter elle s'est pris un coup de pied dans le dos qui lui a coupé le souffle. Elle a vu sa vie défiler au milieu des algues. Heureusement elle a fini par sortir de l'eau !
Mais la douleur dans le dos, le stress et le manque d'oxygène ont fait qu'elle a vu double et qu'elle a perdu connaissance peu de temps après sa sortie de l'eau.
Bref attention en natation, éloignez vous des concurrentes et des bouées. Il manquait des bénévoles à ce point aussi je pense.
